Écoutez les réflexions de Janvier 2021 du Dr Nkechi Olalere, Directeur Exécutif, Centre de Ressources pour les Achats Strategiques en Afrique (SPARC)
Bonjour et bienvenue à un nouvel épisode de la série de réflexions du SPARC… un bilan mensuel de nos réflexions et des enseignements tirés de nos engagements
Bonne année ! Notre année au SPARC a débuté de manière très active et je voudrais vous faire part de quelques réflexions sur deux activités que nous avons déjà en cours.
Notre toute première activité de l’année a été la session HSR sur le renforcement des capacités dans le domaine des achats stratégiques de santé en Afrique, que nous avons organisée en partenariat avec l’OMS et Thinkwell. La sous-session du SPARC a porté sur les capacités fonctionnelles nécessaires pour contribuer à une évolution favorable vers les achats stratégiques et sur l’exercice de cartographie entrepris dans dix pays d’Afrique subsaharienne par le consortium de partenaires techniques du SPARC. Deux membres de ce consortium, du Nigeria et de l’Ouganda, ont présenté leurs réflexions sur les principaux domaines de progrès, en mettant l’accent sur la spécification des avantages, la contractualisation, l’autonomie des fournisseurs et le lien entre le paiement et la qualité. Leurs présentations s’alignent sur les messages clés qui ont été formulés à la suite de la réunion en personne du consortium technique en janvier 2020. Ces messages sont les suivants:
- La contractualisation peut créer une culture de redevabilité
- Il est possible d’accroître l’autonomie des prestataires tout en garantissant la redevabilité – notre intervenant ougandais a qualifié cette démarche d’autonomie guidée
- Les acteurs techniques et politiques doivent être impliqués dans les réformes des achats stratégiques
- Les communautés doivent être au cœur de toutes nos interventions en matière d’achats stratégiques
Nous avons exploré ces messages davantage dans une série de SPARCchat. Si vous avez manqué l’une des discussions, veuillez cliquer ici pour suivre les discussions.
Quelle est la principale leçon que nous avons tirée de cette activité ? Le fait que l’outil de cartographie a joué un rôle clé pour susciter une discussion entre les experts techniques et leurs décideurs politiques. Les discussions avec les pays avaient précédemment mis en évidence le fait que, même si les différents pays ont emprunté des voies différentes pour impliquer les acteurs techniques et politiques dans les réformes des achats stratégiques, tous les pays ont constaté que de réels progrès n’étaient réalisés que lorsque ces deux points de vue étaient entendus et faisaient partie des solutions. Cet outil de cartographie est maintenant l’un de nos outils clés pour l’engagement des pays, fournissant une vue d’ensemble du statut des achats stratégiques de santé et des moteurs du progrès, tout en montrant les domaines qui nécessitent encore du travail.
Dans le cadre de votre travail de soutien aux pays dans différentes réformes du système de santé, avez-vous déjà eu besoin d’un intermédiaire pour faciliter la conversation entre les décideurs politiques et les experts techniques ? Faites-nous part de votre expérience!
Le tout dernier jour de janvier, nous avons organisé le premier webinaire de la Communauté FORCE de l’année et avons profité de l’événement pour lancer une nouvelle série prévue pour présenter les différentes étapes du processus d’engagement des pays et la façon dont l’approche d’accompagnement peut être utilisée pour soutenir chaque étape du processus. Ce premier webinaire a porté sur la “compréhension du problème” et sur la manière dont un accompagnateur peut utiliser ses compétences techniques pour aider les pays à résoudre les problèmes auxquels leurs systèmes de santé sont confrontés, mais aussi utiliser ses compétences relationnelles pour comprendre l’économie politique qu’il faut traverser et pour rallier les parties prenantes à une compréhension commune du problème, ce qui constitue la première étape vers une vision et une solution unifiées. Les expériences ont été partagées par un accompagnateur/mentor qui a utilisé l’approche, mais aussi par un bénéficiaire de l’approche. Le partage de ces expériences nous laisse quelques points de réflexion sur les attributs d’un accompagnateur et le processus de coaching:
- Les pays d’Afrique subsaharienne ont déjà une expertise. Un coach n’intervient pas en tant qu'”expert omniscient”, mais travaille aux côtés des experts/partenaires du pays, servant de conseiller, offrant des conseils et un soutien contextuel le cas échéant.
- L’accompagnateur doit être techniquement solide, mais aussi comprendre le contexte local du pays qu’il soutient.
- L’accompagnateur ne doit pas être prescriptif, ne doit pas venir avec des réponses et des modèles tout faits ;
- L’accompagnateur ne doit pas créer de processus ou de structures parallèles
Dans l’idéal, l’accompagnateur travaille côte à côte avec les partenaires du pays pour mener à bien le travail et laisse derrière lui des capacités durables. Cliquez ici pour l’enregistrement du webinaire et ici pour les messages clés
Comment cette approche d’accompagnement rentre-t-elle en résonance avec vous et votre travail dans votre pays ? Cette approche est-elle utile ? Sera-t-elle utile à la décolonisation progressive mais cohérente de la santé mondiale ? Quelles autres expériences apprenez-vous dans vos différents pays dans le cadre de votre soutien au renforcement des systèmes de santé ?
Envoyez-nous un message et faites-le nous savoir.
Au plaisir de vous revoir en février !